Les différentes techniques autour du verre




DALLE DE VERRE

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La dalle de verre est apparue en 1927. Son essor fut essentiellement lié à celui de l’architecture contemporaine en béton armé et à la reconstruction des édifices religieux d’après guerre, mais elle a fini par gagner également des édifices anciens et triompher de l’a priori de ses détracteurs.
Ce terme concerne une technique du vitrail, dans laquelle les verrières sont constituées de blocs de verre épais de près de 3 cm. Teintés dans la masse, ceux-ci sont taillés puis « sculptés » à l’aide de martelines. Ils sont ensuite sertis dans un réseau de béton armé. Assemblées comme de véritables "briques lumineuses", les dalles de verre permettent de monter des parois de lumière aussi résistantes qu'un mur et aussi chatoyantes qu'un vitrail. Vu son poids, la dalle de verre ne se pose qu'en panneau fixe (maçonnerie ou acier) et ne s'adapte pas aux châssis ouvrants. L'armature métallique noyée dans le ciment lui assure résistance et solidité. C’est avec la lumière naturelle qu’elle fera le mieux vibrer ses nuances colorés.

 


EMAILLAGE (vitraux émaillés)

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C’est une technique de décoration qui consiste à peindre au pinceau un motif sur un support de verre avec des émaux.
Les émaux sont des poudres vitrifiables très fines, colorées par des oxydes qui cuisent et fondent à basse température, grâce à la présence d’une base fusible. Afin de faciliter leur application manuelle au pinceau, ces poudres sont mélangées en pâte à une substance huileuse comme la gomme arabique.

 


FUSING


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Technique déjà pratiquée 1500 ans avant JC dans la fabrication d’objets en verre, le fusing consiste à assembler des morceaux de verre superposés dont l’ensemble est porté dans un four en fusion pour former une seule pièce homogène. Le verre peut ensuite être thermoformé s’il est bien recuit. Les fours utilisés pour cette technique peuvent monter jusqu’à 1000°C. La technique est d’utiliser une plaque de verre (« base ») et de superposer des morceaux de différentes couleurs en fonction de résultat souhaité. Pour éviter que le verre se brise au contact de la sole du four, on emploie un séparateur (plâtre déshydraté, papier de fibre céramique, poudre à base de silicate d’alumine) car le coefficient de dilatation des deux matières est différent.

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GRAVURE SUR VERRE

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La gravure sur verre se définit comme un artisanat où la technique est facilement accessible à tous ceux qui savent faire preuve de patience et de minutie.
Avant de graver la surface sur le verre, le mieux est d’enlever les traces de gras éventuelles à l’aide d’un tissu imbibé d’alcool. Ensuite, il faut dessiner le motif sur une feuille et la fixer à l’intérieur du verre avec du ruban adhésif ou le dessiner directement au feutre sur le verre. Le tracé sur le verre s’effectue avec une pointe en diamant choisie en fonction de la finesse désirée. Cette technique, simple, ne nécessite pas un matériel très complexe. Elle peut être réalisée par :
- par sablage : procédé de dépolissage et de gravure obtenu par projection d’un jet de sable très puissant sur un objet verrier.
- à l’acide fluorhydrique : ce dernier attaque progressivement le verre dans son épaisseur. La profondeur de la gravure dépend de la durée du contact et le pourcentage de dilution de l’acide avec l’eau.
- à la roue : technique qui utilise une roue verticale en cuivre ou en pierre, actionnée par un petit moteur électrique. L’épaisseur et la dimension de la roue peuvent varier selon l’effet voulu.

 

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MOSAIQUE

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La technique de la mosaique consiste à assembler différents éléments de façon à obtenir une image. Les éléments qu’on utilise s’appellent des « tesselles » (petits cubes de pierre, marbre, émaux, verre, galet). Ensuite, pour définir les couleurs, c’est un choix tout à fait personnel. Par contre, il faut bien distinguer la teinte et le ton qui varie selon la couleur si elle est claire ou foncée. Le tout, est de jouer avec les contrastes en opposant souvent des couleurs chaudes à des couleurs froides.

 

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MURRINE

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La murrine est une canne de verre portant un dessin à l’intérieur. Celle-ci est obtenue par étirement d’une boule de verre formée par des couches successives de verre de différentes couleurs selon le dessin interne que l’on souhaite obtenir. C’est sous le terme de murrines que sont désignées en italien les segments de canne (baguettes de verre étiré) multicolore.

 

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LA PÂTE DE VERRE

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Contrairement à ce que pourrait laisser croire son nom, la pâte de verre n’est pas un matériau à base de verre, mais le nom d’une technique qui a pour but de faire couler du verre chaud dans un moule et ainsi de créer une pièce en verre.

Un peu d’histoire:
Cette technique était connue depuis l’antiquité, en Egypte notamment, mais en raison de contraintes techniques importantes, les pièces réalisées restaient de petite taille et étaient surtout destinées à la mode (broches, épingle…) ou à la cosmétique (petits récipients ... ).
Par la suite, elle a disparue au profit du verre soufflé, technique moins coûteuse et qui permettait de réaliser des objet de plus grande taille.

Cette technique fut redécouverte au début du XXème siècle par des artistes tels que François Décorchement ou Henri Cros par exemple. Depuis, les techniques ses ont perfectionnées et la Pâte de verre a acquis ses lettres de noblesse dans le respect de ses spécificités.

Un peu de technique:
Pour réaliser une pièce en pâte de verre, plusieurs étapes sont nécessaires, chacune devant être réalisée avec minutie sous peine d’échec.
Il faudra tout d’abord sculpter un objet en cire, puis le plâtrer avec un plâtre spécial fusion, et enfin retirer la cire du plâtre par étuvage. Nous disposons maintenant d’une empreinte de l’objet dans un plâtre. Celui-ci est mis dans un four, la tête en bas de façon à ce que le verre (le plus souvent on prendra du cristal) puisse aisément y prendre sa place. Pour ce faire, on montera la température entre 800°C et 900° C, température à laquelle le cristal devient visqueux (de même consistance que le miel liquide) et peut couler dans le moule. Il faudra redescendre lentement en température afin d’éviter les chocs thermiques. Cette étape peut durer plus d’une semaine. Puis, revenu à la température ambiante, il faut détruire le moule en plâtre pour en libérer la pièce.
Vient ensuite l’étape la plus délicate, le parachèvement. Durant cette dernière étape il faudra successivement couper les évents et les cônes de coulées, réparer les états de surface par l’utilisation d’abrasifs de plus en plus fins et enfin, poncer délicatement la pièce pour lui donner son éclat final.

Quelques contraintes:
Le plus souvent, le matériau utilisé est du cristal qui se présente sous forme de pépites appelées « groisil ». Il faut veiller à ce toutes ces pépites soient de même composition sous peine d’incompatibilité les unes avec les autres et donc de cassure de la pièce dès sa sortie du four.
Le groisil peut être coloré par des oxydes métalliques, ce qui permet des jeux de couleurs et de lumière à l’infini.

L’étape de la cuisson est une phase délicate. Elle peut durer plus d’une semaine et doit respecter des règles très strictes si l’on ne veut pas risquer un choc thermique qui se traduirait aussitôt par une cassure dans la pièce. La cuisson est fonction de la taille de la pièce et de la nature du groisil, c’est son « expérience » dans ce domaine qui permet au verrier d’établir une courbe de cuisson adaptée.

 

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LA PEINTURE SUR VERRE

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La peinture sur verre est une technique minutieuse où le peintre verrier travaille sur une surface lumineuse pour évaluer la transparence de son travail. Son travail consiste de peindre en position horizontale sur une table lumineuse ou en position verticale sur un chevalet « vitré ». Sa main repose ensuite sur un « petit banc » pour être stable et éviter les tremblements.

 

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PERLE DE VERRE / VERRE FILÉ

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Le verre utilisé pour la création de perles se présente sous la forme de baguettes. Le verre est fondu à la flamme d’un chalumeau, et est recueilli sur un support, une tige en acier ou en cuivre, appelée mandrin.

 

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SABLAGE

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Le sablage se définit comme une technique de dépolissage et de gravure, obtenu par une projection de jet de sable très puissant sur un objet verrier. Les grains de sable créent des petites cavités. On peut ainsi obtenir un effet dépoli ou satiné où on peut écrire et dessiner des motifs sur le verre et même le percer et le sculpter.

 

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SCULPTURE

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La sculpture est une activité artistique qui consiste à concevoir et réaliser des formes en relief, soit en ronde-bosse, en haut-relief, en bas-relief, par modelage, par soudure ou assemblement.
Pour créer une œuvre, trois façons peuvent être envisagées, la « taille », le « modelage » et l'« assemblage ». Celles-ci peuvent d'ailleurs être toutes trois utilisées pour la même sculpture.

 

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SOUFFLAGE A LA CANNE

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Le soufflage à la canne permet de donner du volume aux objets en verre lors de leurs créations.
 Le maître verrier cueille la paraison en trempant l’extrémité d’une longue canne dans la masse en fusion (1200°). Avec plusieurs instruments, il travaille ensuite la boule. Pour l'arrondir et lui donner de la forme, il utilise une mouillette (papier journal humidifié) avant d’être soufflée. Ensuite, il applique la couleur en roulant la boule dans des oxydes métalliques de différentes couleurs (bleu, vert, rouge…). Il mélange ensuite les teintes. Pour travailler le verre, le souffleur utilise plusieurs formes. Pour obtenir une forme en creux, il introduit de l’air à l’aide de sa bouche dans la canne. Il va recouvrir la boule d’une seconde couche de verre qui va permettre d’enfermer la couleur entre deux couches transparentes. C’est à partir de là qu’il travaille sa forme propre et lorsque celle-ci est donnée, il colle le pontil (canne sur laquelle on a cueilli un morceau de verre chaud) tendu par un autre verrier. Il peut ainsi séparer cette dernière de la canne en créant un choc thermique avec de l’eau. A l’aide de fers (qui permettent d’affiner la matière à différentes extrémités), le verrier peut retravailler l’objet. Une fois la pièce terminée, il la place pendant une quinzaine d’heures dans le four à refroidissement (800°) : la température baisse au fur et à mesure afin d’éviter un choc thermique avec l’air ambiant.

 

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SOUFFLAGE AU CHALUMEAU

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Le maître souffleur dessine et fabrique des objets décoratifs en verre filé ou soufflé. Cette technique de façonnage utilise, le tube de verre de borosilicate (pyrex). Il choisit parmi différents tubes qui conviennent à la réalisation de l’objet, les tailles à la dimension voulue. Le verre est réchauffé à la flamme horizontale mélange de gaz et d’oxygène, qui sort d’un chalumeau. En adaptant une extrémité du tube sur une canne à souffler courte et fine, le maître dilate le verre et modèle avec divers instruments. A l’aide d’une pince par exemple, il l’étire et le coude.

 

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TABLEAU DE VERRE

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Les tableaux de verre sont des assemblages de débris patiemment façonnés et assemblés restituant la lumière. Retaillés, montés suivant l’effet voulu par l’artiste qui utilise leur courbure pour capter et renvoyer la lumière, ces morceaux de verre sont collés sur une vitre.

 

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THERMOFORMAGE

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La technique du thermoformage consiste à donner de la forme, un relief ou une texture à un verre plat. Le ramollissement permet à la feuille d’épouser la forme et la texture d’un moule ou d’une matière support. L’épaisseur du verre déterminera le temps de cuisson et la finesse de la texture. Tous les verres peuvent être déformés à condition qu’ils soient plats. Mais selon le type de verre et son épaisseur, la cuisson diffère. Elle est déterminée par une courbe qui définit le rapport entre la température et la durée.

 

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TIFFANY

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Le tiffany est une technique de sertissage, inventée au 18ème siècle son concepteur Louis Comfort Tiffany, qui réunit deux pièces métalliques en repliant et en pinçant leurs bords l’un dans l’autre. Le verrier entoure chaque pièce de verre par une bande de cuivre adhésive et soude l’intégralité du dessin. Cette technique permet aussi de fabriquer des objets.

 

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VERRE FUSION

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Le verre fusionné est la première étape de la fonte du verre dans les fours de production. Elle a lieu entre 800 et 1400°C.
Il se produit des dégagements gazeux et on obtient ainsi du verre fondu qui est façonné par le maître verrier.

 

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VERRE A FROID

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Le verre à froid regroupe plusieurs techniques où sa caractéristique est de transformer l’objet, de le décorer par enlèvement de matière, de le décorer par apport de matière et d’assembler (tiffany, vitrail, verre mosaïqué…).

 

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VITRAIL

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Le vitrail est une composition translucide faite de pièces de verre, en général colorées, assemblées à l’aide de plomb depuis le Moyen Age, et d’une armature de fer ou à l’aide d’un ciment et servant à clore une baie, voire à créer une vaste paroi lumineuse et décorative. Plusieurs étapes de réalisation entrent dans la réalisation de l’œuvre. La première opération est la composition du carton qui consiste à dessiner le sujet en grandeur d’exécution et à le colorier. Ce carton sert de modèle au maître verrier qui en fait d’abord un calque qu’il reporte sur un papier rigide. Ce dernier est découpé en autant de morceaux ou calibres, qu’il y a de colorations diverses. Ces calibres sont ensuite découpés dans des verres aux couleurs appropriées et sont enchâssées dans des baguettes de plomb.
Il existe cependant d’autres techniques d’assemblage comme le ruban de cuivre de la dalle de verre enchassée dans le béton ou le silicone, de collages (avec des résines ou des polymères, et du vitrail à verre libre).

 

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VITROFUSION

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On appelle vitrofusion la combinaison de plaques de verre superposées, agrémentées d'émaux ou d'incrustations, et qui fusionnent ensuite sous l'effet de la chaleur.

 

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